En 2006, la Communauté de Communes du Pays de Saint-Seine (actuellement Forêts, Seine et Suzon) a eu le souhait de s’inscrire dans le développement local durable. La volonté de s’affranchir des pays exportateurs de pétroles, celle de faire travailler des entreprises locales et de diminuer son impact écologique, ont guidé les élus de la Communauté vers le bois-énergie.

Pour mener à bien ses objectifs, elle a porté de 2006 à 2010 une charte forestière de territoire qui a permis de déterminer la ressource mobilisable en bois-énergie. Cinq communes, ayant des projets de réhabilitation de bâtiments communaux, se sont alors tournées vers le bois-énergie comme mode de chauffage. C’est pourquoi, au vu de ses compétences optionnelles, la Communauté de Communes du Pays de Saint-Seine a ainsi porté :

– les études d’implantation de chaufferies bois sur le territoire communautaire ;
– la construction des chaufferies bois ;
– la gestion des chaufferies bois et des plateformes de stockage.

Il s’agit d’un bâtiment ouvert d’un côté, avec structure en bois, permettant le stockage de 1 000 t de plaquettes bois. Il possède une aire de chargement sur le devant suffisamment grande pour permettre le chargement de gros camions. La plateforme possède un pont bascule (50 tonnes) pour suivre les quantités de plaquettes qui transitent par la plateforme et un local de gestion.

Le bois va y être séché au minimum 4 mois mais plus généralement 10 mois, avant utilisation. Le taux d’humidité à atteindre pour un bon fonctionnement dans une chaufferie est compris entre 25% et 30%. Pour info, lorsque le bois est broyé, son taux d’humidité est d’environ 55 %.

Le séchage est lié à l’action des bactéries à l’intérieur du tas de plaquettes. La fermentation du bois monte à des températures très élevées (70°), ce qui permet l’évaporation. Plus la température monte, plus les bactéries se développent et plus elles consomment de l’eau.